Agriculture : baisse du prix du lait et du blé, hausse des charges
lundi 02.02.2009, 05:04 - La Voix du Nord
Le syndicat agricole cantonal, qui a tenu son assemblée générale jeudi soir, regroupe 70 exploitants.
A la salle de réunion de la Maison familiale rurale locale, le syndicat agricole cantonal a tenu son assemblée générale.
L'organisme de défense des intérêts du monde rural, adhérent de la FDSEA du Pas-de-Calais, regroupe environ 70 exploitants, soit un peu plus de 50 % des agriculteurs du secteur. Jeudi soir, la séance a été ouverte par Jean-Louis Maillard, le président, qui a accueilli les participants.
Dans un premier temps, Michel Compiègne, président de la Safer du Nord-Pas-de-Calais, et Anne-Catherine Vandercruysen, chargée de mission, ont fait le point sur le marché foncier. Actuellement les terres sont assez convoitées, avec une hausse d'environ 3 à 4 % par an. Les prix pratiqués dans la région vont de 3 à 4000 E l'hectare pour la terre avec occupant, et de 5 à 8000 E pour celles qui sont libres.
La mission première de la Safer a été rappelée aux participants : aider les jeunes agriculteurs à s'installer, mais aussi conforter ceux déjà implantés.
Une nouveauté : la relation avec les collectivités, afin de redistribuer les acquisitions auprès des agriculteurs.
Un point sur la mission environnementale a également été présenté. L'actualité agricole a été commentée par Pierre Hannebique, secrétaire général de la FDSEA, qui a dénoncé des baisses de revenus de 50 % sur le blé par rapport à une année en arrière. Le lait accuse quand à lui une baisse de 10 à 15 %.
Une hausse des charges (engrais, aliment du bétail, énergie) a été enregistrée.
Un bilan de la politique agricole commune a également été présenté, l'intervenant s'opposant à la volonté d'un libéralisme agricole, avec notamment la suppression des quotas laitiers à l'horizon 2013 et la redistribution des aides, des mesures défavorables aux agriculteurs du secteur boulonnais.
Il n'y a pas de remède miracle. A moyen terme, il est nécessaire de négocier au niveau national et de l'Europe pour garder ces encadrements. Face à la crise qui les touche, les agriculteurs doivent être capables de s'organiser face aux exigences de la grande distribution.