[revue] Un observatoire ornithologique en torchis créé par les élèves du Trion

Un observatoire ornithologique en torchis créé par les élèves du Trion

dimanche 22.06.2008, 05:00 - La Voix du Nord


Une quinzaine d'élèves travaillaient sur ce projet depuis l'année dernière, avec le Parc naturel régional. L'observatoire, installé dans la cour de l'établissement, a été inauguré vendredi matin.
« En janvier 2007, nous avons proposé aux enseignants une formation afin de développer des activités pédagogiques autour du torchis », rappelle Delphine Panossian, du Parc naturel régional. « Le torchis est un matériel naturel local, totalement recyclable et très résistant aux intempéries, complète son collègue, Philippe Godeau. Il s'intègre parfaitement dans le paysage. » Au Trion, C'est l'idée d'un observatoire ornithologique qui a été retenue. Il a été installé juste en face d'une mangeoire, dans la cour du collège.

Au sein de l'établissement, Francis Brément, professeur de SVT, a mis en place ce projet associant patrimoine bâti et naturel. « Nous avons travaillé avec une quinzaine d'élèves volontaires, raconte-il. Ils se sont vraiment impliqués, en venant pendant leur temps libre, même quand il pleuvait ! Ce sont eux qui ont conceptualisé l'observatoire. » Les jeunes ont été aidés par un artisan et par un menuisier, qui a fabriqué l'ossature en bois.
Pendant l'année scolaire 2006-2007, des collégiens de 5e ont mis en place le torchis, protégé par une bâche pendant l'été. À la rentrée, des élèves de 6e ont pris le relais pour poser un enduit destiné à le protéger. Visiblement, ils ont apprécié l'expérience. « Ce qui nous a le plus amusés, c'est la préparation du torchis : on devait le jeter puis l'étaler !, racontent Camille, Mélanie et Axel, 12 ans. On a appris beaucoup de choses, et maintenant, on s'intéresse davantage à l'environnement. » Pour l'instant, les ornithologues en herbe ont pu observer des mésanges.
Et comptent bien admirer de nouvelles espèces, munis de jumelles et bien installés à l'intérieur de leur observatoire.
CÉLINE RUDZ