À Samer, des habitants « hypersensibles » aux ondes des antennes de téléphonie installées devant chez eux

À Samer, des habitants « hypersensibles » aux ondes des antennes de téléphonie installées devant chez eux

vendredi 29.01.2010, 05:03 - La Voix du Nord


Chantal Dupré, ici avec son ami André Caron, souffre de maux de tête qu'elle impute aux antennes.

| ON EN PARLE |

La maison de Chantal Dupré, rue de Questrecques à Samer, est juste en face du château d'eau. ...

Au sommet, l'opérateur de téléphonie Bouygues y dispose d'antennes relais que Chantal Dupré estime être à l'origine de la dégradation de son état de santé. Elle a commencé à ressentir les premiers troubles en 2008 « quand l'opérateur a augmenté les fréquences des antennes » suppose son ami André Caron lui aussi affaibli.


Depuis deux ans, Chantal Dupré souffre de troubles du sommeil, de maux de tête, est toujours fatiguée. « Je suis hypersensible aux champs électromagnétiques. Je ne l'étais pas, je le suis devenue ». Elle ne dort plus chez elle mais dans l'habitation de son conjoint. Craint que sa maison ne se dévalorise... Avec quelques habitants, elle a alerté la mairie, monté un collectif. Finalement, devant leur détermination, le maire a organisé un rendez-vous le 6 janvier avec les opérateurs Bouygues et Orange, ce dernier devant aussi installer 3 antennes quand la réfection du château d'eau sera terminée. Chantal Dupré est ressortie de cette réunion déçue de ne pas obtenir toutes les réponses à ses questions. L'APAVE a mené une étude faisant état de normes 32 fois inférieures au seuil maximal autorisé. Chantal Dupré réclame d'autres mesures de champs « par un organisme qu'on aura choisi » mettant ainsi en doute l'indépendance de l'APAVE vis-à-vis des opérateurs. Elle exige aussi « une baisse des émissions à 0,6 volt/mètre, la norme préconisée par des scientifiques indépendants ». Enfin, elle a alerté par courriers les deux députés Frédéric Cuvillier et Jack Lang.

D'autres mesures
Claude Bailly, le maire de Samer, essaye de montrer sa bonne foi dans ce dossier. « J'ai demandé qu'il y ait une étude et que les mesures soient élargies au groupe scolaire et à la MFR. Ces mesures de l'APAVE sont négatives. Mais comme c'est un des deux opérateurs qui a choisi l'APAVE, le collectif met en doute le caractère d'indépendance. J'ai donc dit au collectif, "choisissez un autre bureau d'études indépendant pour que l'on procède à de nouvelles mesures". Il est certain que si on me prouve que ces antennes nuisent gravement à la santé des riverains, je demanderai aux opérateurs de déménager ».
ROMAIN DOUCHIN