Samer: un élu bâtisseur qui n’a pas terminé d’aménager pour faire grandir sa villePublié le 04/10/2013 par PAR ROMAIN DOUCHIN
Claude Bailly devant la nouvelle salle polyvalente avec salle de musique et cantine. Un coût de 2,5 M €.Les deux piliers de l’action de Claude Bailly, maire « aménageur » comme il se définit, ont été le logement et l’emploi. « Et j’ai tenu mes engagements » clame l’élu décidé à rempiler pour six ans. Et sans avoir l’intention, comme on lui prête, de lâcher la barre en cours de mandat. « Je me représente car je n’ai pas fini. »
Du logement, du logement !- Ça fera rêver plus d’un élu manquant de foncier ou se heurtant à des obstacles de toutes natures mais à Samer, lors des six dernières années, une dizaine de lotissements sont sortis de terre. La ville a gagné 700 habitants depuis 1999. Construire, aménager, bâtir, c’est le dada de Claude Bailly qui fut pendant trente ans aménageur pour le Domaine d’Hardelot.
Avec une superficie de 16 ha, il a de quoi donner libre cours à son imagination. « On a la chance d’avoir du foncier de disponible, à un prix raisonnable (autour de 100 € le m2), et il faut souligner l’action de mes prédécesseurs qui avaient préparé le terrain en réfléchissant et en formalisant sur les documents d’urbanisme les zones pour du logement et celles pour le développement économique », souligne l’élu. Dernier projet en date, le lotissement communal près de la salle des sports Lemanski avec 77 logements mêlant parcelles individuelles et logement social. Claude Bailly dit avoir sur son bureau une pile de demandes pour du logement locatif « une centaine de Samériens sur liste d’attente et 50 personnes de l’extérieur ». Samer doit son attrait au coût raisonnable de son foncier, à son implantation géographique sur un axe permettant de rejoindre vite Boulogne ou le Montreuillois, à l’activité écononomique avec Bic, Alkern, Spécitubes et un tissu de PME qui se densifie. Sans oublier les écoles. « C’est une attente forte des gens de pouvoir scolariser leur enfant de la maternelle au collège ». Claude Bailly a fait son calcul, « 10 logements en plus, c’est 1 % d’impôts en plus, via la taxe foncière et la taxe d’habitation, qui rentre dans les caisses. Ça permet de réaliser des infrastructures comme la salle polyvalente avec la salle de musique en construction près de la maternelle. »
Des emplois, des emplois.- Dans une ville ayant un taux de chômage d’environ 12 %, Claude Bailly a fait de la revitalisation économique l’autre levier de son action. Zone du Pont d’Étienfort « désormais compétence de l’intercommunalité avec un projet d’extension », aménagement de la friche Conté « avec 42 emplois à la clé », la future Maison d’accueil spécialisé (MAS) et 75 emplois prévus. Le maire n’est pas peu fier d’avoir pérennisé « une centaine d’emplois ».
Contournement et centre commercial.- Deux gros chantiers sont sur les rails : le contournement de la ville afin de rejoindre la route de Desvres. « Les acquisitions foncières sont lancées, le Département discute avec le monde agricole. » Cette déviation coïnciderait avec l’arrivée d’une grande surface commerciale de 5000 m2 (on parle de Leclerc avec un Drive), près de la future ZAC communautaire, à la sortie de Samer quand on se dirige vers Desvres.
Les promesses non tenues...
Ce qui n’a pas été fait.-
Plus de bus en ville.- C’était la première promesse de Claude Bailly : créer une déviation afin que les bus scolaires ne traversent plus le centre-ville. Il n’a pas réussi lors de ce mandat. « Le projet de déviation par la rue de Desvres et le futur lotissement pour l’arrêt salle Lemanski a été retardé en raison d’un refus du permis d’améneger. Mais ça va se réaliser. Le lotissement sert à financer l’opération, la voirie est faite. »
La maison du terroir à l’abbaye.- « Elle ne se fera pas » puisque l’intercommunalité va créer la maison du cheval boulonnais qui devrait englober l’ensemble.
Les trottoirs aux piétons. « On n’a pas tout à fait terminé. Tout comme les liaisons piétonnes entre les quartiers. »
La maison funéraire. « J’avais prévu un projet privé sur un terrain communal mais l’idée aujourd’hui est qu’elle soit entièrement communale. »
Baisse du prix de l’eau. « On l’a fait mais pas suffisamment. »
Terrain synthétique multisports. « On ne l’a pas fait mais on le fera. »
La liaison collège - rue de Desvres : c’était aussi une priorité du mandat mais elle n’a pas pu être réalisée dans les temps.
Ce qui a été fait.-
L’aménagement de l’avenue Charles-de-Gaulle en cours.
La friche conté revitalisée
La création de la salle polyvalente, de la zone d’activité d’Étienfort.
Source : La voix du nord www.lavoixdunord.fr